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Un amour fictif
20 novembre 2009

L'imaginarium du docteur Parnassus

 

 

 

 

un film de Terry Gilliam, sur un scénario de Terry Gilliam et Charles McKeown 

 Parnassus00

résumé

Le docteur Parnassus a un don pour mettre des "clients" au coeur de leurs rêves. Il y a donc deux lignes dramatiques : une, "réaliste", où l'on voit le docteur Parnassus, forain ; l'autre, fantastique, où l'on suit les clients dans leur rêves.

On peut aussi voir ce film comme une suite de petites excurcions, toutes ces excurcions étant reliées les unes aux autres par l'aventure humaine "réaliste".

Dans les deux cas, le pitch de base est : l'imaginarium du Docteur Parnassus, c'est une histoire d'histoires.

 Parnassus02

Penser l'interactivité

Une chose m'a paru très intéressante, mais n'a hélas pas été suffisamment exploité à mon goût : cette notion de rêves dont vous êtes le héros.

Les règles, distillées au cours du film, sont simples.

- si deux personnages réels - provenant de Londres - entrent dans un rêve, l'imaginaire le plus puissant prend le pas sur l'autre.

- les personnages sont les dieux de leur imaginaire, c'est-à-dire que leurs inflexions modifient la suite du rêve.

On sent l'influence de l'interactivité et du tout internet derrière la deuxième règle. Ainsi, comme les jeux de rôles en ligne qui se sont développés grâce à ces possibilitées de réseau, le joueur se retrouve à l'intérieur d'un système qu'il peut faire évoluer à son gré.

Ce n'est pas le premier film à aborder ce principe : Dans la peau de John Malkovitch, réalisé par Spike Jonze sur un scénario de Charlie Kaufman, part du même sujet mais le développe à l'inverse : nous sommes des marionnettes manipulées par d'autres.

Afin de faire plus clairement sentir la différence entre le monde "réaliste" et la grandeur de l'imaginaire, les scénaristes ont pris le parti d'ancrer cette histoire dans un misérabilisme londonien, proche de celui exprimé par Dickens.

Parnassus03

Mais il n'y a que quelques personnes qui aient rêvé ce qu'elle est. La première est une femme, bourgeoise, légèrement coincé, qui arrive sur la cinquantaine. Elle est caricaturale... et le rêve est lui aussi caricatural, puisqu'il est remplis dans un premier temps d'énormes chaussures à talons et de parfums. Une autre est un jeune garçon qui s'aventure dans les méandres de ces rêves, et qui se retrouve dans un univers de garçonnet : rêve de bonbon, de coups de feu.

Seulement, dans ces deux cas, d'autre personnages réels vont entrer en interraction avec cet univers, sans le modifier : il n'y a modification de l'univers que lorsque l'un des protagonistes se voit acculé à rêver.

Parnassus01 

Finalement, et c'est dommage, tout me semble aussi inachevé que ces figures. On repère tout de suite que c'est un film terry gilliamesque, pour la façon de filmer et l'atmosphère dégagée... mais hélas, il traine en longueur.

Enfin, voici le trailer :


L'Imaginarium du docteur Parnassus - BA VOST

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