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Un amour fictif
25 juin 2010

weareproducteurs.com

luc_besson

En se baladant sur la toile, je suis tombé sur le site de http://www.we-are-producteurs.com. Filliale d'Europa, ce site à pour objectif de mettre l'internaute intéressé au coeur du système de production, depuis l'idée originale, jusqu'au film.

Nous devons jusqu'à aujourd'hui départager quatre idées :

La première est une traque entre un policier et un criminel. Ce dernier a une tare : il est aveugle. Comment va-t-il déjouer les pièges du commissaires... et comment le commissaire va-t-il mettre le grapin sur lui ?

La seconde est une histoire de voyoux et de "crabe" (gardien de prison). Ils préparent un casse et le crabe part avec l'argent. Les voyoux vont devoir retrouver le crabe.

La troisième, c'est un jeune rasta qui prend la place d'un commissaire et qui se fait inspecter par l'IGS.

La quatrième, c'est une histoire de réincarnation d'un réalisateur en chat, et des problèmes et bonheurs que cela induit dans sa famille qui l'adopte.

Les synopsis sont un peu plus développés sur le site, avec premières animatiques explicatives... L'internaute discute sur les idées et votera le 28 pour la meilleure idée, qui sera ensuite développée dans une écriture de scénario.

Le site propose, outre les synopsis et les discutions, un espace de médiathèque, ou des experts (professionnels de la profession) expliquent leur travail. On y trouve le réalisateur Richard Berry, mais aussi des personnes issues de professions moins connues, comme assistant-réalisateur (Stephane Gluck), chef décorateur (Jacques Bufnoir), directeur photo (Thierry Abrogast), directrice de casting (Swan Pham)...

*

J'ai préféré le troisième synopsis, peut être à cause des valeurs qu'il supposait : le jeune rasta doit prendre des responsabilités pour que l'IGS ne découvre pas la supercherie. Voici quelle a été mon étude de cette idée :

"    Telle que présentée dans l'animatique, c'est l'histoire d'un jeune qui suit une initiation pour devenir responsable. Il y est aussi esquissé que nous passons d'un monde géré par des clans à un monde ordonné suivant la loi, ce qui signifie que nous passons de rapports brutes (type Mad Max) à des rapports finalement conviviaux.

"    Tout d'abord, telle que présenté dans l'animatique, la fiction se veut une comédie policière, mettant en place des archétypes. A ce niveau, c'est normal, puisque nous n'en sommes qu'au synopsis - qu'à l'idée, comme le dit M. Besson. Effectivement, au lieu d'une première progression, je ne vois qu'une suite de quetsches (au sens propre : une suite de courts métrages indépendant, relié par les personnages). Par rapport à la prise de responsabilité, je pense que l'histoire peut certes commencer en comédie, mais lors du "fait d'arme" par lequel Marley a une médaille... j'ai du mal à ne pas imaginer quelque chose de plus sombre : pour moi, l'apprentissage à prendre des responsabilités n'est pas une partie de plaisir, bien qu'elle commence comme tel. Est-ce un penchant personnel ? Aussi, je pense que de la comédie (séquence dans la cité ou séquence de la drogue) doit, petit à petit, laisser la place à un film noir digne du Hollywood des années 50, sans cependant tomber dans le morbide.

"    Cet espace débroussaillé, je pense qu'il faut s'interroger sur les causes qui amènent ici l'IGS dans la cité, là la Marley à devenir flic, et enfin le rôle du commissaire.

"    a) Tout d'abord l'IGS est intouchable. Elle n'est là que pour observer comment va se démener Marley : ce n'est qu'une pression supplémentaire qui le pousse à filer droit avec ses bras cassés.

"    b) Pourquoi Marley veut-il devenir flic ? Il vient d'une "banlieue", lieu où la police n'est pas spécialement bien vue. S'il veut devenir flic, c'est parce qu'il a vu des séries policières. Je précise que je pense plus à "CHiPs", "Magnum" ou "Le Rebelle" qu'aux "Experts" : c'est à dire à des séries de "plein air" (à opposer à ce qui passe actuellement : les experts et consorts). Ceci aussi permettra des clins d'oeils lors de la réalisation, à toute une génération.
"    En contre partie, s'il a échoué au concours quatre fois, c'est qu'il a un rapport difficile avec la loi - d'où peut être les rastas. Il faut alors ce demander pourquoi : une piste parmi d'autre serait une mère qui le chapeaute et dont il n'a pu se détacher. Dès lors, il vit dans un monde quelque peu "flower powa" et n'a jamais eu à ce plier à la loi. Sans spécialement faire des choses illégales, il serait tout de même "hors la loi" par sa façon de penser-1-.
"    Ceci posé pour le personnage, il faut à présent le développer : il a besoin de prendre des responsabilités, aussi se propose-t-il comme policier. Mais comme il ne sait pas prendre ses responsabilités, avec sa bande de bras cassés, il va essayer ce travail dans l'illégalité (à commencer par sa licence...) Il continue jusqu'à ce qu'il comprenne ce qu'est vraiment l'illégalité (un de ses amis se fait enlever/abattre/écarteler/couler dans du béton...) et alors, puisqu'à ce moment, il était conscient de l'illégalité de son acte, mais pensait qu'il n'y avait que ça à faire, alors il choisi la légalité (et appelle les pompiers et non un autre Marley à la rescousse ^^). Il apprend à ce moment à prendre de vraies responsabilités, mais en même temps, il perd son insigne... et l'IGS se désintéresse de la mission qu'il a entamé. Aussi, Marley se décide-t-il a reprendre sa responsabilité initiale (être flic ou débarrasser la cité de la pègre, quelque chose dont il a fait serment devant témoins) et achève la mission, affronte le grand méchant, et revient avec cet homme et tout son réseau. Et il reçoit une médaille...

"    c) Le commissaire perdu au fond d'un ravin est un personnage important du film, puisque c'est lui qui installe Marley dans le siège de commissaire ! Aussi je me demande s'il faut que le mini bus tombe effectivement dans ce ravin, parce que ses occupants ont un verre (ou une bouteille) de trop dans le nez. Je privilégierais, une mauvaise action des "méchants" (je les appellerais Vilains-bonhommes-tout-pas-beau, d'ici que leur rôle soit désigné ^^)
"    Ce personnage, paternel plus que flic, doit avoir vécu un gros manque dans sa vie passée, pour appeler Marley - alors qu'il pourrait appeler plus logiquement les pompiers. La première idée - donc certainement qu'on peut en trouver de meilleures - qui me vient à l'esprit est qu'il a perdu son fils, lui même policier, ou lors d'une bavure, et qu'il regrette, aussi porte-t-il un grande attention à Marley. D'autres idées seront beaucoup mieux...

"    A présent voyons les Vilains-bonhommes-tout-pas-beau. C'est à dire, à quel type d'enquête Marley va-t-il devoir faire face ? Tout vient de l'objectif donné à notre héros : grosso modo, je le voit bien mettre le doigt dans un engrenage... dont il sort renouvelé. Dès lors, plus le méchant est méchant, et meilleur l'évolution de Marley sera sensible (il est évident que s'il sort vainqueur d'une histoire type "the dark knight", il aura plus de reconnaissance que s'il bat un seul homme...) aussi faut-il qu'il démantèle une organisation tentaculaire... qui sera extrêmement organisé, mais aussi dont les hommes savent prendre des responsabilités. Ainsi, ce n'est plus parce qu'ils ont un coup de trop dans le nez que le mini bus tombe dans le ravin, mais parce qu'ils ont eu maille avec nos Vilains-bonhommes-tout-pas-beau.

"    Finalement, je vois dans le personnage du commissaire un père qui doit ce réconcilier avec Marley (qui représente un fils qui a disparu/qu'il n'a jamais eu/le fils parfait). Je pense que ce film peut être très fort !

"    Il n'y a pas de filles (hors la mère de Marley) ou d'histoires amoureuses dans ce que j'ai écrit... Y en a-t-il vraiment besoin ? Une fille peut aider à l'histoire, un moment, mais faut-il qu'il y ait une union à la fin ? J'en doute. Si l'on reste dans une comédie parodique, par contre, oui, il y en a besoin. Si l'on reste tout le temps dans cette configuration de parodie, cela ne veut pas dire - enfin je ne pense pas - qu'il faille retirer tout ce que je viens de mettre : mais je pense que j'ai encore du mal à écrire... et puis, rien n'interdit de l'humour, ou comme dans les James Bond ou autres film, une phrase qui résume sur le ton parodique la séquence ! (enfin, sauf lors de la confrontation avec le grand méchant...)

"1. Ceci permet aussi aux amis et à lui même, de faire dans la suite des scènes des choses illégales... jusqu'à ce qu'il se fasse retirer sa licence (licence en faux papier, bien sur)

je vous donne l'adresse du site : http://www.we-are-producteurs.com/

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